Même le code du travail s’en mêle : depuis le 1er février dernier, l’article L-2242-8 affirme le droit de déconnexion des salariés…
Pas si simple…
Securex a mesuré il y a un an cette déconnexion toute relative : 77% des cadres consultent leurs communications professionnelles telles que leurs courriels, sms ou appels pendant leur temps de loisirs, c’est-à-dire pendant les week-ends et les vacances…
La raison principale ? se rassurer…
- 80% déclarent s’assurer qu’il n’y a pas de problème en leur absence
- 63% le font dans une logique d’organisation pour éviter d’être débordées au retour…
Mais aussi parce que dans 70% des cas, leurs collègues attendent une réponse dans les 4h, et que 15% d’entre eux l’espèrent dans le quart d’heure… (Toister 2016)Le magazine Neon (2016) nous donnait l’idée du volume : en entreprise, chaque collaborateur recevrait en moyenne 88 courriels et en enverrait 34 par jour, cette gestion des courriels représentant jusqu’à 30% d’une journée de travail type de salarié.
(Bon, pour être transparent, 9 personnes sur 10 jettent un œil aux courriels personnels pendant leur temps professionnel aussi…)
Même si 60% des personnes interrogées avaient le sentiment que, dans le monde professionnel, les Nouvelles Technologies de Communication (Internet, courriels, smartphone, …) contribuaient à améliorer la qualité de vie au travail, 34% déclaraient prendre conscience que parmi les effets négatifs de cette hyper connexion, figurait l’agacement des proches…
La majorité d’entre nous sommes proches (ou déjà) dans la période de break estival.
Certains ont peut-être pris des « bonnes résolutions » de digital détox.
Plus globalement, suivons les conseils de Sénèque (et oui, déjà !) et entrons dans ce temps d’Otium : profiter du temps libre pour s’adonner à la méditation, aux loisirs personnels non dépourvus d’implication intellectuelle, propices à la réflexion… et à la préparation de la rentrée !
Bel été à tous… rendez-vous fin août